Les chats domestiques et errants détruisent 2.084 espèces d’animaux sauvages

TASS, 12 décembre. Une équipe internationale de biologistes et d’écologistes a étudié le régime alimentaire d’un grand nombre de chats domestiques et errants pour découvrir que ces animaux tuent les représentants de plus de 2.000 espèces de mammifères, reptiles et oiseaux sauvages, dont 17% sont inscrites sur le Livre rouge des espèces menacées.

« Au total, nous avons pu obtenir la preuve que les chats consomment 2.084 espèces d’animaux, dont 9% des espèces connues d’oiseaux, environ 6% de mammifères et 4% de reptiles. 347 d’entre elles sont classées parmi les espèces déjà incluses dans le Livre rouge », indiquent les chercheurs dans un article de la revue scientifique Nature Communications.

Ces conclusions ont été faites par un groupe dirigé par le professeur Christopher Lepczyk de l’Université d’Auburn (États-Unis), qui a comparé les résultats et les conclusions de 544 études consacrées à l’alimentation des chats domestiques et des harets vivant dans toutes les régions du monde, y compris sur les îles de l’Antarctique.

Selon les chercheurs, l’intérêt pour l’alimentation des chats est dû au fait que le nombre de ces petits félins de compagnie et de leurs « homologues » errants constitue entre 600 millions et un milliard. Beaucoup passent une grande partie de leur vie en dehors des appartements et maisons et ont l’occasion de chasser. L’équipe a découvert que ces chats consommaient de très nombreux autres représentants de la faune, au moins 2.084 espèces de mammifères, reptiles et oiseaux. Environ la moitié, soit 981 espèces, sont des oiseaux, tandis que les mammifères et les reptiles sont au nombre de 431 et 463.

Et même si les victimes les plus courantes des chats sont les souris, les rats et les moineaux, une grande part d’animaux sauvages, plus précisément 17%, sont des reptiles, des mammifères et des oiseaux inscrits sur le Livre rouge. Il s’agit d’espèces quasi menacées et en danger, ce qui fait que les chats, aussi bien domestiques que retournés à l’état sauvage, constituent l’une des principales menaces environnementales pour la diversité des espèces, concluent les scientifiques.