Le léopard d’Arabie (Panthera pardus nimr), sous-espèce du léopard, figure parmi les animaux les plus menacés au monde. Endémique de la péninsule Arabique, il occupait autrefois de vastes zones montagneuses allant du Yémen au nord de l’Arabie saoudite. Aujourd’hui, il est classé « en danger critique d’extinction » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Une disparition silencieuse
Selon les dernières estimations, il ne resterait que quelques dizaines de léopards d’Arabie à l’état sauvage. En Arabie saoudite, aucune observation officielle n’a été enregistrée depuis plus de dix ans. Le braconnage, la fragmentation de l’habitat et la raréfaction des proies naturelles sont les principales menaces qui pèsent sur l’espèce.
Une mobilisation nationale
Consciente de l’urgence, l’Arabie saoudite a lancé plusieurs initiatives de conservation. En février 2025, la Commission royale pour AlUla a annoncé la création d’un nouveau centre de reproduction dans le parc national de Sharaan. Cette initiative vient renforcer les efforts déjà engagés par le Centre de conservation du léopard d’Arabie à Taïf, qui héberge actuellement une trentaine d’individus.
L’objectif à long terme est ambitieux : réintroduire le félin dans les montagnes du nord-ouest du pays, tout en rétablissant un équilibre écologique durable dans la région.
Un symbole de biodiversité
Au-delà de la sauvegarde d’une espèce, la protection du léopard d’Arabie est devenue un symbole de l’engagement environnemental du Royaume. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large de restauration des écosystèmes et de sensibilisation à la faune endémique.
Le chemin reste long, mais les progrès récents et les investissements en cours nourrissent l’espoir de voir un jour le léopard d’Arabie fouler à nouveau les reliefs de Djebel Sharaan ou d’Asir.
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