Sept Danois sur dix soutiennent l’interdiction de l’UE sur l’élevage des visons

STOCKHOLM, 13 août. /TASS/. Le gouvernement danois cherche à obtenir une exemption de l’UE sur l’interdiction de l’élevage de visons, considéré comme une espèce invasive. Cependant, les actions du gouvernement contrarient le désir de la majorité écrasante des habitants du royaume, rapporte l’Association danoise de protection des animaux.

Selon un sondage réalisé par le centre sociologique Verian, 68% des Danois sont entièrement ou partiellement d’accord sur le fait que le Danemark doit se conformer à la législation de l’UE interdisant tout élevage de visons et la production de fourrure. Un répondant sur cinq (22%) aimerait voir l’industrie maintenue malgré l’interdiction. Les autres se sont montrés indécis quant à la question.

« Les Danois souhaitent que nous suivions l’exemple de l’UE et interdisions l’élevage de visons. C’est tout à fait raisonnable, car le temps de cette industrie est révolu, » a affirmé la responsable l’Association danoise de protection des animaux, Britta Riis. « Les politiciens doivent écouter l’opinion publique et jeter à la poubelle la demande d’exemption de l’interdiction. »

Le 18 juillet, l’UE a officiellement inscrit le vison américain sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes. Cela signifie que la détention et l’élevage de ces prédateurs seront interdits à partir de juillet 2027. Cette décision devrait en fait interdire l’élevage d’animaux à fourrure dans tous les pays de l’UE. Plus de 20 pays européens ont déjà abandonné cette industrie de leur propre initiative.

Le Danemark a été un leader mondial dans l’élevage de visons: cette industrie représentait le troisième secteur de l’élevage danois et générait environ 500 millions d’euros de revenus par an, soit environ 0,7% du volume total des exportations nationales et 3,8% des exportations agricoles. Cependant, le 4 novembre 2020, le gouvernement a ordonné l’abattage de tous les visons dans les fermes (jusqu’à 15 millions d’animaux) en raison du risque d’infection par une mutation du coronavirus. En 2023, l’interdiction d’élever des visons est arrivée à échéance et les fermes ont commencé à rouvrir. Le président de l’association des producteurs de visons, Tage Pedersen, a déclaré qu’un tiers des éleveurs seulement reprendraient leurs activités.